mercredi 5 mars 2014

Roquefort

Roquefort, dans les Landes, se trouve au Nord Est de Mont de Marsan, et possède un indéniable potentiel historique lié au Moyen-Age.   

Lorsqu'on arrive de Mont-de-Marsan, le premier vestige qui apparait est la Tour du Coin, au pied de laquelle , on peut se garer.



 Celle ci présente des embrasures de tir vraiment originales, que pour l'instant, il ne me semble pas avoir vu ailleurs ! Elles sont très fines et sur deux étages ! Ma modeste expérience ne me permet pas de dire de quelle époque, elles datent, ni si elles ont fait suite à des archères plus classiques après des remaniements.

 

  Visiblement le castelnau de Roquefort avait l'air de comporter plusieurs châteaux : celui-ci, le château de Marsan, le manoir des co-seigneurs, le château de Pène-Cadet....Cela devait être bien compliqué à l'époque !
 
 
 
 Étrange que tout cela ! Une pierre dépassant du mur de la tour, enfichée dans une autre sculptée portant la date de 1619 ! Une date de réfection de ce "castéra" avec le nom du propriétaire ?

 








 

  Le côté nord de la tour, on remarque encore ce type de petite embrasure de tir ronde surmontée d'une fenêtre de vision, celle du premier étage a sans doute été remplacée par la fenêtre. On note dans l'angle, les arrachements de l'enceinte, que la maison matérialise à peu près.







 
A coté de cette maison, un vestige de l'enceinte a été percé par une porte moderne.

L'autre coté de la tour, avec ses latrines.


Celle-ci sont étrangement fixées dans la maçonnerie de la tour, à moins que le corbeau de gauche n'ait disparu et que nous ayons affaire à une consolidation.
 
 
 

Si on poursuit le tour de l'ancienne enceinte, dans le sens horaire, du pont de Pène-Cadet, on aperçoit cette petite tour, au confluent de l'Estampon et de la Doulouze. Ce serait les vestiges d'un château, le château de Marsan.

 

En rebroussant chemin depuis le pont (celui-ci serait d'origine médiévale, mais il est habillé de béton), en prenant la rue de gauche, on remarque ce bâtiment trapu.

 

Voici donc l'emplacement de ce second château. On aperçoit de belles pierres taillées et un imposant contrefort d'angle, mais il est difficile de se faire une idée de l'aménagent du site.

 

   

Lorsqu'on est devant la porte du château, en se retournant, on remarque ceci, à l'arrière des maisons bordant la rue. Bricolage ou vestige ?

 
En poursuivant la rue vers l'église, on remarque ce portail ouvragé, vestige du manoir des co-seigneurs de Roquefort.

 

Puis juste à coté, cette belle fenêtre, qui devait faire partie du même ensemble.

 



 
Puis on arrive à la petite chapelle jouxtant l'église, elle est charmante et bien ouvragée !




Quelques détails de cette chapelle.

 
Là aussi, que de singularité ! Ce porche qui protège l'entrée de l'église ! Cette église, est vraiment particulière.


Pas courant ce porche, qui couvre l'entrée et donne accès à un étage !



 
Cette église fourmille de détails témoins de ces divers remaniements : ces deux corbeaux qui sortent du mur, avec dessous , ces deux arcs ! Arcs de décharge ou anciennes ouvertures condamnées ! Deux cote à cote ?


 
Un corbeau ouvragé ! A l'époque, que supportaient ils ? Est ce lié au fait que cette église ait été fortifiée pour en faire une forteresse ?

Cette abside a tout l'air d'une tour de défense !

Encore du beau travail et une date.


En allant vers le chevet, on découvre de plus en plus le caractère de forteresse de l'édifice, avec son chemin de garde couvert et les créneaux de tir.

Là, y'à pas photo, on se croit au pied d'un donjon. On remarque une ancienne haute ouverture condamnée par le rajout des contreforts, sans doute les hauts vitraux du cœur.


La forteresse-église !


Il y'a même des latrines !


Si on revient de l'autre coté de l'église, derrière le porche, on tombe sur une façade plus austère.

 

 

A l'arrière de cette façade, on trouve ce mur : vestige d'enceinte ou de bâtiment ? Au début, je pensais qu'il s'agissait d'une deuxième enceinte, derrière l'enceinte urbaine, mais le site Internet de Roquefort dit que l'église serait construite sur l'emplacement du château de Péne-Cadet, dont cela serait une courtine.

Voici mon interprétation de cette vue de Roquefort, à prendre bien sûr avec précaution.



  

















 Et voici, ce qu'on voit de l'autre côté de ce mur, deux archères assez simples !

 

 

Autre vue de ce mur, avec le passage qui donne accès vers l'église. On remarque une rangée de corbeaux, à une hauteur de mur étrange et sous le niveau des archères. Celles-ci sont vraiment simples et peu hautes.


On peut encore descendre, au niveau de la rivière. Je ne sais pas quoi penser de ce mur : mur de l'enceinte urbaine ayant à l'époque les pieds dans l'eau? Mur plus récent ? En arrière plus haut, le mur vu précédemment. Lorsqu’on regarde la vue aérienne, aucun de ces murs n'est dans le prolongement du mur d'enceinte qui se trouve de l'autre coté du pont.

Lorsqu'on essaie de deviner lequel de ces deux murs se prolongent jusqu'au château de Marsan, on voit ce reste d'enceinte, qui semble plus dans l'alignement du mur sous l'église.


 

 

Lorsqu'on poursuit en passant sous le pont, on remarque que l'enceinte continue. Elle présente ces deux petites archères canonnières, tournées vers la rivière.

Le même mur.



 
Puis, une promenade est aménagée, remontant de la rivière au plateau en longeant les restes des remparts.

 
L'enceinte est assez dégradée de ce coté là. D'une manière générale, ce flanc nord ne donne pas l’impression d'avoir été très fortifié.


En arrivant sur le plat, on remarque cette archère, dans le mur intégré dans une habitation.

 
Puis on tombe sur l'autre tour d'angle de l'enceinte. Celle ci est un peu moins imposante et ne présente ces petites embrasures de tir, que dans la partie haute.
 
Cette fois ci, c'est une ouverture rectangulaire qui est surmontée d'une fenêtre.




En poursuivant l'ancien tracé de l'enceinte, on tombe sur cet assemblage de construction, assez étrange.

 



Détail de la petite tour.


Dans l’alignement dur mur d'enceinte, on remarque cette archère.


 
En continuant, on arrive à cet endroit : le mur d'enceinte est percé par des ouvertures donnant sur des habitations, autrefois appuyées contre le mur, à l'intérieur.


Détails de ces maisons.




Puis on arrive sur cet étrange éperon qui dépasse de l'enceinte. Défendait il lui aussi une porte?

Toujours dans le prolongement de l'enceinte, on remarque ce mur, non loin de l'éperon.

https://www.roquefort40.fr/Bienvenue-a-Roquefort/Histoire-culture-et-patrimoine

 

 

Pour finir cette visite, je dirai que Roquefort mérite le détour, et qu'une bonne promenade au gré des rues, au retour des beaux jours, s'impose.